Test de la Rieju MRT 50 face à l’électrique

La Rieju MRT 50 est conçue par Rieju, un constructeur historique et espagnol cette fois. Fondée en 1934, la marque n’a jamais cessé de produire des motos. Spécialisée initialement dans les motos de tout-terrain (cross et enduro), leur savoir-faire s’est doucement mais sûrement déplacé vers les motos homologuées pour la route. Sans pour autant délaisser son domaine de prédilection, Rieju a étendu sa gamme vers des motos Street, Sport et Supermotard. Ainsi, leur gamme de motos off-road mais “street legal” s’étend du 50 cm3 au 125 cm3. Et parmi les motos les plus vendues en France, on trouve la Rieju MRT 50. Une moto de cross équipée de feux de signalisation, de clignotants et d’une plaque d’immatriculation : une motocross enduro. Elle est un bonheur sur deux-roues pour les ados de 14 ans depuis son lancement au début des années 2010. Toutefois, la concurrence est rude. Entre Beta, Derbi, et tous les autres gros constructeurs qui offrent une gamme de 50 cm3, il y a du monde… Et faire sa place n’est pas une chose aisée pour un constructeur comme Rieju. La Rieju MRT 50 est comme son nom l’indique une moto de 50 cm3. Catégorie L1e, celle-ci est donc accessible dès 14 ans avec le permis AM. Pour les personnes majeures, titulaires du permis B (permis auto), aucune formation ou permis moto n’est nécessaire. Son moteur est un monocylindre 2T (deux temps) signé Minarelli et sa boîte est à six rapports. Cependant, malgré une boîte de vitesse, cette Rieju MRT 50 ne dépasse pas les 45 km/h - comme l’exige la législation française. Par conséquent, l’usage recommandé pour cette machine est la ville. Au vu de la vitesse maximale de cette MRT, difficile de s’imaginer s’aventurer sur des axes limités à plus de 70 km/h. Les fonctionnalités à bord sont limitées. Compte tenu de sa petite cylindrée, les équipements de série sont maigres. Au programme, un tableau de bord digital, quelques voyants comme le témoin du point mort ou le niveau d’huile… C’est tout. Comme sur toutes les motos de ce style, en d’autres termes les motocross, la position de conduite est typique. L'assise est haute, le dos est bien droit et les jambes sont à 90° : l’enfer pour les plus petits gabarits. Le freinage est confié à un disque avant de 260 mm de diamètre et un disque arrière de 200 mm de diamètre. Sur le segment des cyclomoteurs, c’est ce qui se fait de mieux. Malgré le freinage à disques, la Rieju MRT 50 ne dispose d’aucune aide comme l’ABS ou encore le CBS, un système de freinage couplé. Dommage. Il sera donc primordial de bien anticiper ses phases de freinage, encore plus lors des freinages d’urgence ou de conduite sous la pluie. D’origine en pneus à crampons, ce genre de pneumatique n’est clairement pas ce qu'il y a de mieux pour un usage routier. Si sur la terre ou dans le sable, ils offrent grip et feeling, sur la route, c’est une tout autre paire de manches. La Rieju MRT 50 peut avoir tendance à louvoyer et peut aussi manquer de stabilité dans les courbes dès que l’on avoisine la vitesse maximale de la moto. Si ces défauts peuvent se corriger, voire s’effacer avec le temps et l’expérience, c’est l’usure prématurée de ces pneus qui fera dès lors défaut. Avec son arcade de selle fine, typique encore une fois de ce genre de machine, le confort n’est pas le point fort de la Rieju MRT 50. Maintenant, on vous l’accorde, le confort demeure et demeurera toujours un élément subjectif. Enfin, homologuée pour deux, la Rieju MRT 50 autorise la vie à deux. Mais comme pour le conducteur, le passager risque ne pas profiter non plus d’un confort 5 étoiles sur cette selle fine et peu accueillante. Si l’on se réfère aux recommandations constructeurs, l’intervalle de révision de la Rieju MRT 50 est de 3000 km. Bien entendu, comme pour n’importe quelle machine, la révision devient annuelle dès lors que le kilométrage n’est pas atteint. À titre informatif, le coût moyen de la révision s'élève à 135 €. Ceci est un tarif moyen proposé en forfait par différents concessionnaire basé sur Paris. De manière générale, cette Rieju MRT 50 comble ses utilisateurs par la qualité de ces finitions ainsi que par sa qualité globale. Rien à redire à ce niveau-là. On note parfois le bouchon de réservoir qui a du mal à se fermer correctement. Mais, globalement, cette moto comble les attentes et ne pose aucun problème majeur ou pannes caractéristiques.