Souvent limitées aux équivalents 50 et 125 cm3, peu de motos électriques se destinent aux motards “gros cube” et détenteurs du permis A. Zero Motorcycles change la donne avec sa Sport GT : la Zero SR/S.
La Zero SR/S présente des finitions parfaites
D’entrée, la Zero SR/S impose le respect. Rien que de l’extérieur, le “gros cube” du constructeur californien respire la qualité. Des matériaux nobles sont utilisés, tout est à sa place, aucun fil disgracieux ne dépasse… Bref, la moto n’appelle à aucune critique. Toujours sans avoir démarré le moteur, on se rend compte – en s’approchant du poste de conduite – que la moto fait bel et bien partie des véhicules premium. Son tableau de bord LCD entièrement digital – couleur au passage – est digne des motos haut de gamme, modèles thermiques y compris. Toutes les informations sont là. On peut même le personnaliser en naviguant dans les menus.
Un moteur électrique rageur
Passons à présent aux choses sérieuses. Une fois en selle, la première chose qui frappe au guidon de la Zero SR/S est son couple dantesque. Avec 190 Nm disponibles immédiatement, la machine vous propulse littéralement en avant… Le tout dans un silence absolu. On se surprend même à voir les piétons nous entendre crier dans le casque tellement cette machine vous donne la banane. Car oui, cette moto vous procure son lot de sensations !
Une question de mode
Avec le couple disponible à tous les régimes, la moindre sollicitation de la poignée de gaz entraine une accélération fulgurante. Ajoutez à cela le moteur Z-Force 75-10 qui délivre une puissance de 40 kW – 82 en crête – et vous obtenez un cocktail explosif. La Zero SR/S ne demande qu’à monter dans les tours et vous offrir un tour de manège ! Enfin, les 4 modes de conduite que l’on sélectionne au commodo gauche vous satellisent avec plus ou moins d’énervement. Le dernier mode baptisé “beast” porte parfaitement son nom. Toute la vélocité du moteur et les aides au pilotages (ABS + Traction Control) s’y trouvent désactivées !
Une partie cycle au top
Avec un moteur si explosif, heureusement que la partie-cycle de la Zero SR/S suit ! A commencer par le freinage. Le double disque de 320 mm à l’avant, pincé par des étriers radiaux à 4 pistons, a de quoi calmer les ardeurs de l’Américaine. On dose le frein sans difficulté, le feeling est présent, le mordant également. En revanche, le frein arrière est un peu trop timide. Y compris pour ralentir ne serait-ce que légèrement la machine. Un point qui gagnerait à être amélioré sur les futures versions de la SR/S.
Elle accroche à la route
Pour une tenue de route exemplaire, on peut compter sur la fourche inversée de 43 mm signée Showa. Réglable en précharge, compression et détente, chacun pourra se paramétrer sa Zero SR/S aux petits oignons. L’amortisseur arrière est aussi fourni par Showa et est également réglable. Par ailleurs, la monte pneumatique d’origine vient parfaire le tout. Avec des Pirelli Diablo Rosso III, le grip est tout simplement canon. Dans le cadre de notre essai, nous n’avons roulé que sur le sec. Impossible de donner notre ressenti dans d’autres conditions météo. Mais sur le sec, la moto est rivée au sol ! La confiance dans le train avant est là dès les premiers tours de roues.
Durant notre essai, l’autonomie fut plus que correcte
Force est de constater que les motos électriques font souvent un choix : privilégier l’autonomie ou le plaisir de conduite. Avec la Zero SR/S et sa batterie lithium Z-Force de 14.4 kWh, on a le meilleur des deux mondes. En sollicitant la moto pour un roulage orienté vers le plaisir, on arrive à effectuer 150 km à son guidon. Et quand je dis “plaisir”, je parle d’essorer la poignée de droite en mode Street ou Sport ! A titre informatif, cette moto est donnée – dans son mode le plus économique – pour 259 km. Une autonomie portée à 320 km avec l’option Power Tank facturée 3 336 €.
Aucun défaut pour la Zero SR/S ?
Vu les éloges fait à cette Zero SR/S, vous devez sans doute vous demander si cette moto est exempte de tout défaut ? Eh bien… Pas vraiment. Tant sur le plan dynamique, il y en a peu… Pour ne pas dire aucun. En revanche, la cible que vise Zero Motorcycles sont les motards purs et durs. Avec un prix de vente qui débute à 21 720 € et 23 940 € pour la version Premium (celle que nous avons eu à l’essai), l’éventail de choix offert pour cette fourchette de prix est plus que large : sportives, trails, routières, roadsters, toutes les cylindrées et tous les constructeurs sont accessibles. Afin de convaincre les afficionados du thermique de sauter le pas de l’électrique, il est important – voire indispensable – de rendre plus accessible cette énergie “propre”. Finalement, c’est certainement son plus gros défaut à cette SR/S : son tarif (encore) trop élevé.
Retrouvez notre essai vidéo de Zero SR/S
Coup d’œil sur nos motos électriques
Ebroh Bravo GLE Pro
La Ebroh Bravo GLE Pro est une moto électrique roadster équivalent 125 cm3. Disponible avec une batterie de 100 Ah, elle est dotée d’un moteur de 5 kW. Cette version 100 Ah vous permettra d’atteindre les 115 km/h et vous offrira une autonomie maximale de 100 kilomètres.
Les photos présentées ci-contre montrent cette moto avec les barres de renforts noir ou rouge. Celles-ci ne sont pas incluses de série, mais sont disponibles en option (129 €).
Super Soco TC MAX
Super Soco passe à la vitesse supérieure avec la Super Soco TC MAX. C’est une moto électrique située dans la catégorie 125 cm3, qui permet d’atteindre 100 km/h en pointe et offrant une autonomie maximum de 110 km par charge.
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